Joyland

Auteur : Stephen King
Genre : Fantastique, Thriller
Pages : 322
 
Résumé : Après une rupture sentimentale, Devin Jones, 21 ans, débarque l'été 1973 à Joyland, petit parc d'attraction sur le littoral de la Caroline du Nord. Il est embauché avec d'autres étudiants pour compléter l'équipe de forains, à la fois étrange et joyeuse. Sa rencontre avec un petit garçon doué de voyance, atteint d'une maladie grave, et surtout de sa mère, va changer la vie de Devin. Obsédé par le mystère du train fantôme soi-disant hanté par le spectre d'une femme égorgée 4 ans auparavant, le jeune homme se lance dans l'enquête. Un nouveau meurtre est-il possible ? Parviendra-t-il à l'éviter ? Une chose est sûre, l'aventure le changera à jamais... 




Mon avis : Ce qu'on attends généralement de ce genre de roman et de cet auteur en particulier, c'est le grand frisson. Malheureusement on n'en perçoit qu'une bien faible ébauche ici...
L'écriture et le style de Stephen King nous invite toujours autant à avancer dans la lecture, on lit vite, le rythme est régulier et les anecdotes toujours sympas. 
Mais, amateurs de frayeurs, passez votre chemin. Et je suis pourtant du genre flippette. On nous annonce du mystère, du lugubre, des phobies... Mais le peu de surnaturel et d'enquête présent dans ce roman se retrouve presque relégué au second plan derrière deux thèmes principaux - qui sont eux très bien développés en revanche - qui sont l'univers forain et les esbroufes d'un jeune frustré de vingt ans (bien que sympathique). La grande majorité de l'histoire narre multiples détails de ces deux lignes d'encrages. Certes, elles posent le décor et fournissent du matériau. On apprends beaucoup de choses d'un milieu forain qu'on ne connaît pas, c'est intéressant. Suivre Devin dans sa vie de jeune homme est aussi pertinent, il prend en maturité au fil des pages. Et enfin, on suit un peu le quotidien d'une mère célibataire devant s'occuper de son fils mourant, et cela apporte une émotion certaine.
Mais tout cela prends le dessus sur ce qui est censé être l'essence de ce roman : l'horreur, la peur, le mystère. Ces éléments ne sont bien sûr pas inexistants : le mystère de la mort de Linda Gray et son fantôme qui hante la Maison de l'Horreur, ainsi que les capacités de medium de deux personnages de l'intrigue. Tout cela promet d'être intéressant, mais ce n'est finalement pas développé. On arrive à un final presque attendu, pour ne pas dire banal. On ne sursaute pas pendant la lecture, et l'univers particulier d'un parc d'attraction ne suffit pas à apporter une ambiance un peu angoissante comme décrite sur la quatrième de couverture. Et pourtant, il y aurait vraiment matière à y voir quelque chose de flippant ! 
Pour résumer, on ressors plutôt déçu d'un roman qui promet du frisson et qui n'en offre étonnamment pas. Certains aspects axés sur l'enquête et le surnaturel auraient pu être plus développés, et d'autres portant sur le quotidien (ou d'autres éléments plutôt inutiles) peut-être un peu moins, pour équilibrer le tout. Mais peut-être cela est-il voulu. Il se lit très bien, mais je ne le conseillerai pas dans sa catégorie.
 

"Quand t'as vingt et un ans, la vie est nette comme une carte routière. C'est seulement quand t'arrives à vingt-cinq que tu commences à soupçonner que tu tenais la carte à l'envers... et à quarante que t'en as la certitude. Quand t'atteins les soixante, alors là, crois-moi, t'es définitivement largué."

 ♥♥♥♥♥

   As-tu lu ce livre ? Qu'en as-tu pensé ? Quelle note lui mettrais-tu ?

Si tu ne l'a pas lu, cela t'en donne-t-il envie ?