samedi 18 avril 2015

En attendant les barbares


Auteur : John Maxwell Coetzee
Genre : Récit de vie
Pages : 249
 
Résumé : Dans un désert sans nom, dans un temps incertain, sur une cité paisible veille un homme juste et bon, le Magistrat. Seule marque de l'écoulement du temps : le cycle des saisons. Au-delà des frontières, une terra incognita parcourue par des nomades chasseurs. Pour la ville, une vague menace. Afin de prévenir les incursions des barbares, le pouvoir central organise des expéditions punitives. Les soldats rentrent avec leurs prisonniers qui sont ensuite affreusement torturés. Parmi les prisonniers, une jeune femme blessée attire l'attention du Magistrat... 
 






Mon avis : Je devais le lire pour la fac, mais j'avoue que je ne sais pas trop quoi penser de ce roman écrit pourtant par un Prix Nobel de Littérature. 
Tout d'abord, il est important de souligner la qualité de l'écriture, puissante et vraie, sans fioritures. On se laisse bercer par le récit, malgré quelques inégalités de rythme dans le récit (minimes). L'ensemble va crescendo, malgré un début un peu répétitif quant à la présence de la jeune barbare chez le Magistrat, dont on ne sait pas où leur histoire nous mène.
Le personnage principal et narrateur, le Magistrat, est un homme lucide (d'où ses fonctions), mais qui se laisse peut-être un peu trop porter par le rêve dans le but d'échapper aux atrocités dont il est témoin puis victime. Son attachement à la jeune barbare torturée marque le début de sa réelle compréhension des faits qui l'entourent. 
Le roman est porté dans son ensemble, et de façon finalement assez explicite, sur de vraies questions de fond. Qui sont en fait les barbares ? Ce ne sont ceux qui sont nommés ainsi, qui semblent finalement n'être que mirages, mais ce sont bien les représentants du pouvoir de l'Empire, dont les actes tortionnaires et arbitraires sont fortement dénoncés. Le fait que le lieu et le temps soient indéfinis rendent cette critique universelle et intemporelle.
Il s'agit donc d'un roman bien écrit, profond et qui dénonce les abus de certains régimes de manière universelle. 

 

"Je ne peux pas sauver les prisonniers : que je me sauve donc moi-même. Que du moins l'on dise, si l'on en vient un jour à le dire, s'il existe un jour, dans un lointain avenir, quelqu'un que notre façon de vivre intéresse : dans cet avant-poste extrême de l'Empire de la lumière, il y avait un homme qui, dans son cœur, n'était pas un barbare."

♥♥♥♥♥
 
As-tu lu ce livre ? Qu'en as-tu pensé ? Quelle note lui mettrais-tu ?
Si tu ne l'a pas lu, cela t'en donne-t-il envie ?

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